LA SECTE DES HASHASHINS
Une légende, attestée par Gerhardus (1170 ), Arnold de Lubecque (1273 ) et
Marco Polo, et que certains localisent au sud du Caucase, aux confins de
l'Azerbaïdjan et de la Perse, peut nous faire réfléchir sur les événements
récents et peut-être à venir.
Dans les montagnes, vivait il y a très longtemps un peuple de Sarrasins qui ne
respectait aucune loi. Ils se nourrissaient de porc en dépit du Coran et usaient
de toutes les femmes sans distinction. Dans ces montagnes ils étaient hors
d'atteinte, retranchés dans leurs forteresses. Leur chef inspirait une très
grande crainte aux princes sarrasins proches et lointains, ainsi qu'aux
seigneurs chrétiens des frontières. Tout cela parce qu'il les éliminait d'une
façon machiavélique.
Ce chef, du nom d'Aloadin, avait clos entre deux montagnes, une vallée appelée
Alamuth qu'il transforma en un merveilleux jardin aux palais splendides, aux
fontaines de vin, de lait et de miel. De très jolies filles y jouaient de la
musique, dansaient et cultivaient tous les arts de l'amour. Mais seuls pouvaient
entrer dans ce " paradis " ceux dont il voulait faire ses " Hashashins ". Il
trouvait dans la région nombre de jeunes de douze à vingt ans, ayant le goût des
armes, et les conduisait dans le jardin. Après les avoir fait boire et fumer
certaines herbes, il les laissait avec les plus belles filles qui apaisaient
tous leurs désirs, si bien que ces jeunes n'auraient quitté cet endroit pour
rien au monde.
Après quoi, le vieil Aloadin les refaisait boire et fumer et les reconduisait
hors de la vallée. A leur réveil, ils étaient prêts à tout pour reprendre leur
rêve. Ils entraient donc dans cette secte de criminels appelés " Assassins " ou
fumeurs de haschisch . Quand le " vieux de la montagne "voulait éliminer un
prince quelconque, il disait à l'un de ces jeunes : " Va et tue cet homme. Quand
tu rentreras, tu pourras revenir dans notre paradis ". Et pour ce paradis, ils
auraient bravé tous les dangers. La frayeur qui s'emparait des ennemis était si
grande, qu'ils préféraient devenir les tributaires du " vieux " qui vivait donc
riche et tranquille, retranché dans ses montagnes. ?
Toute ressemblance entre cette histoire et des événements réels n'aurait rien de
légendaire.